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Les eaux troubles, Movie, 1949 IMDB

Pictures provided by: DidierF

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  • Acque torbide (Italy)


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DidierF FR

2015-08-22 21:43

[Image: calef49eaux07.jpg]

C'est, tiré d'une nouvelle de Roger Vercel — Lames sourdes — et écrit par Pierre Apestéguy, un film d'Henri Calef.

Ça ne doit pas vous dire grand' chose, Henri Calef, hein ? C'est bien dommage et bien injuste car le bonhomme a réalisé, au moins entre 1945 et 1950, une demi-douzaine de films qui méritent d'être vus pour leurs qualités.

Ainsi, Bagarres (1948), idéalement joué par Maria Casarès, Roger Pigaut, Brochard, Murat, et Delmont. Hélas, quoique contemporaine — ou bien filmée dans une Haute Provence intemporelle — l'action ne comportait aucun véhicule motorisé.

Ce qui n'est, heureusement pour nous IMCDbers, pas le cas ici.

L'histoire : un sombre drame au pied du Mont Saint-Michel, un drame rural (bien qu'on soit parmi des pêcheurs, mais qui pêchent du bord, si j'ai bien compris). Ginette Leclerc a le principal temps d'écran, avec Delmont (un régulier de Calef), Mouloudji (lui aussi en est) et André Valmy. Ludmilla Pitoëff (*) est là pour trop peu de secondes. Et Jean Vilar pour trop de minutes, à mon avis.

Vous noterez que les deux reviewers d'IMDb sont dithyrambiques. Ce ne sera pas mon cas, et pas uniquement par esprit de contradiction.

Ce film a pas mal de défauts : le montage n'est pas terrible, bien des raccords sont ratés. Les dialogues parfois laissent à désirer (c'est écrit comme pour du théâtre de mélodrame, plus d'une fois). La musique comporte de très beaux thèmes, écrits par Jean Marion, mais est utilisée de manière très naïve, couvrant l'action comme si on était dans un film muet. Je pense que c'est une faute de Calef lui-même, puisqu'on avait ça aussi dans Bagarres. Bon, au moins, ici, la musique est belle, pas comme l'infâme soupe servie par Kosma dans le film précédent.

Ce n'est pas un chef-d’œuvre mais c'est tout de même un bon, voire un très bon film. D'abord, malgré nos craintes possibles, les acteurs, comme l'action, sont retenus. Rien d'histrionique. Il y a même plus d'un passage sous-joué ou, comment dire ?… "sous-montré". Et c'est impressionnant. Remercions Calef pour ça, et quelques acteurs inconnus ou peu connus qui font très bien leur travail : outre donc Leclerc, Delmont, Valmy, Mouloudji, Ludmilla Pitoëff (*), il y a André Carnège, Henri Belly (que vous avez vu souvent sans pouvoir le nommer) et surtout Jean-Pierre Kérien dans le rôle de l'honnête Goinart.

Ensuite, il y a le rythme et la couleur de la narration : les défauts de montage n'ont pas ruiné l'ensemble. Enfin, il y a la photo de Roger Dormoy, très souvent sublime.

Une rareté — et un réalisateur — que je vous engage à découvrir.

Unfairly fallen in oblivion is this French drama—and its director too, Henri Calef, who signed half a dozen of very interesting movies between 1945 and 1950. The direction here is superb, and so is the cinematography.

Hop, un p'tit plan d'ensemble puisque vous avez été sages :

[Image: calef49eaux44.jpg]

Parking lot for tourists, Mont-Saint-Michel, late 40s. It's a quizz, yes it is.

(*) Comme dans Mollenard, il s'agit non pas de Ludmilla Pitoëff qui a alors 53 ans, mais d'Élisabeth Pitoëff, malgré ce que disent fr.wikipedia et IMDb. Je fus induit en erreur par ces sites. Rendons à Ludmilla ce qui est à Ludmilla, et à Élisabeth… Une Élisabeth dont je ne sais rien, si ce n'est qu'elle est la beauté et la grâce incarnées.

-- Last edit: 2018-05-09 01:37:08

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