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◊ 2015-03-27 01:36 |
Deux films français avec la Guerre d'Indochine, en toile de fond ici, directement pour le prochain. Deux raretés, soit dit en passant. D'abord de Paul Carpita. Tourné entre 1950 et 1953, semble-t-il, et interdit en 1955 (par Mendès-France, ou Edgar Faure, ou Guy Mollet ? Je ne sais). Scénario de Carpita, dialogues de l'acteur principal, André Abrias sous le pseudo de "André Maufray". Bonne musique de Jean Wiener — le seul professionnel de la bande, dirait-on. Autant le dire, il s'agit d'un film de propagande stalinienne à usage franco-marseillais. La "profondeur" des personnages est à l'aune de cette donnée de départ. La "complexité" des situations aussi. Curiosité : le mot "communiste" n'est jamais employé, jamais lu. On lit une fois "CGT" ("tous unis dans un seul syndicat, la CGT"). Et c'est tout. Quelle pudeur ! Ah si, une fois, pour savoir la vérité vraie, on ouvre et on lit L'Humanité. Sourire fatigué : au cours des manifestations, on voit les enfants des écoles lâcher des ballons pour "la paix au Vietnam". Rien de nouveau sous le soleil. Cette bluette dégoulinante d'un moralisme à faire frémir (tu as intérêt à faire comme les autres si tu ne veux pas être ostracisé) aurait certainement gagné à rester le film interdit qui faisait peur au régime. Notons tout de même que quelques moments propagandistes sont efficaces, moins les molles stances anti-guerre que celles de défense des travailleurs dans leur travail. Pour les amateurs — je crois qu'il y en a, ici — many views of the maritime trafic in Marseilles harbor. Among the ships: "Ville d'Alger", "Kairouan", "Pasteur", "Président Mauris". Many views of Marseilles and its harbors, 'Vieux port' and 'Joliette' too. The rest of the movie is essentially French stalinist propaganda, less than more efficient, in my opinion. -- Last edit: 2015-03-27 01:46:02 |